« Voyager, c’est utile, ça fait travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déception et fatigues… » Ce prélude de « la Grande Bellezza » incite la collection printemps été 2022. Le voyage à travers l’Italie, musée à ciel ouvert, Zuhair Murad le vit dans les années 70, en célébrant la culture de l’exotisme et de l’esthétique.
Guidé par une envie de flânerie sans fin à la découverte d’une végétation abondante, de fontaine aux jets psychédéliques, et de paysages singuliers, il dessine une collection d’une féminité souveraine, qui reflète la modernité subtile de la meilleure décennie de la mode.
Les silhouettes sont à la fois simples mais sophistiquées à l’instar des jardins à l’italienne au design épuré mais aux végétations luxuriantes. Les robes fluides en fil coupé ou mousseline de soie font figures géométriques et se faufilent dans les labyrinthes de la villa Lantes.
Les contraires s’attirent, mélange de genres entre rigueur architecturale de coupes safari structurées en dentelle éthérée et douceur organique d’organza imprimé. Tous deux se toisent, se mêlent, puis se scindent pour un glamour charmeur.
Un court séjour à l’ile d’Ischia inspire un vestiaire de robes et blouses en fusion parfaite de broderie anglaise graphique sur organza de soie. Les bustes s’imposent en carré, se refont en décolletés plongeants. Nombres d’entre eux sont ceinturés d’un grand nœud souple, ou encore relevés de volants vaporeux pour des balades rythmées de légèreté.
Déambuler dans le jardin de Boboli, superbe écrin de verdure, insuffle des silhouettes tout en romantisme de dentelle crochet. Robes midi ou pantalons larges et tuniques, le tout est retravaillé dans un jeu de transparence.
Les bras se dévoilent tantôt en bustier sexy et se couvrent tantôt de manches cloches, bouffantes, toutes rehaussées de galons en plumetis de tulle ou cristaux scintillants multicolores.
La rencontre entre l’épure et l’ornemental apparait dans le contraste du cady et des chaines en métal doré sur les vestes pour un fini bien structuré.
Les belles soirées à Rome laissent libre cours à l’imagination. Entre les robes légères en mousseline de soie, cady drapé, ou frottement de taffetas, les ornements et les pierreries aux mille couleurs pastel se dessinent et s’étalent en diverses formes et graphismes. Partout les pirouettes libres et allègres retracent un voyage au bonheur absolu.
Les teintes se veulent pastels agrémentées de couleurs vives pour célébrer ce périple passionne.
ZUHAIR MURAD
READY-TO-WEAR SPRING/SUMMER 2022
“Travel is very useful and it exercises the imagination. All the rest is disappointment and fatigue…”
This prelude to “The Great Beauty” is the inspiration for Zuhair Murad’s Spring Summer 2022 collection. Murad envisioned this journey through Italy in the 70s, an open-air museum that celebrates a culture of exoticism and aesthetics. Guided by a yearning for strolls without end to discover lush greenery, fountains with psychedelic jets, and spectacular landscapes, he has designed a collection of supreme femininity that reflects the subtle modernism of the best decade for fashion.
Much like the cleanly designed yet verdant Italian gardens, the silhouettes are simultaneously simple and sophisticated. The flowing gowns in “fil coupé” or silk chiffon form geometric figures that weave through the labyrinths of the Villa Lantes.
Opposites attract, as showcased by a mix of styles between the architectural precision of safari cuts fashioned in ethereal lace and the organic softness of printed organza. The two admire one another, merge, then separate for a charming glamor.
A brief sojourn on the island of Ischia inspires a wardrobe of gowns and blouses in an idyllic fusion of graphic English embroidery on silk organza. The square necklines are reimagined into plunging necklines. Many are encompassed in a large supple knot, or even elevated by wispy ruffles for rhythmic flows of lightness.
A stroll through the exquisitely verdurous Boboli Gardens infuses silhouettes in the romanticism of crochet lace. Whether midi gowns or wide pants and tunics, everything is reworked in a frolic of transparency.
At times a sensual bustier leaves the arms bare. At other times they are ensconced with puffed bell sleeves, entirely embroidered with satin tulle or multicolored sparkling crystals.
The synthesis between pure and ornamental manifests itself on the jackets in the contrast between cady and golden metal chains for a well-devised finish.
Beautiful evenings in Rome allow the imagination to run wild. The adornments and precious stones in a thousand pastel colors emerge among the light dresses in silk chiffon, draped cady, or taffeta, and are exhibited in various shapes and styles. Everywhere, free and buoyant pirouettes retrace a journey to utter joy. The shades of pastel are enhanced with vibrant colors to celebrate this passionate journey.